Assistant de production pour le compte de Joelle Pomponette (dit « Pompo »), productrice et petite-fille du grand réalisateur Peterzen, le jeune Gene Fini se voit un jour proposé de réaliser un film intitulé Meister et dans lequel jouera la star Martin Braddock et une jeune actrice inexpérimenté, Nathalie Woodward…
J’avais quelques craintes avec l’aspect kawai du personnage de Pompo sur l’affiche, mais finalement le visionnage s’est avéré plutôt sympathique. C’est que des films mettant en abyme le tournage d’un film, ça ne court pas les rues. Films d’animation s’entend, car pour ce qui est des films live, c’est évidemment autre chose. Il y a bien Millenium Actress, mais c’est un peu différent puisqu’il s’agit de mettre l’accent sur la carrière d’une actrice. Là, le spectateur est vraiment plongé dans la problématique de la réalisation d’un film, permettant ainsi de traiter différents aspects. En fait ça foisonne et, forcément, ça amène sans doute à survoler. N’empêche, en 90 minutes Hirao parvient à évoquer aussi bien la roublardise des séries B que l’art de concocter une bonne bande-annonce, la conception du scénario, le choix des acteurs, l’inspiration et l’improvisation au moment du tournage, enfin la prise de tête au moment du montage final. Et l’aspect financier n’est pas occulté puisqu’on a même droit à quelques scènes montrant des investisseurs qui se demandent s’ils vont se lancer dans le financement du film. Bref, de quoi ratisser assez large et d’éviter les répétitions. Renseignement pris, le film est bien sûr adapté d’un manga qui en est à son huitième tome. On aurait tout aussi bien pu imaginer une adaptation en série explorant davantage les affres des différents métiers autour du cinéma.
L’aspect graphique demande un peu d’adaptation. Personnellement, il n’est pas du tout ma tasse de thé, mais une fois le premier quart d’heure passé, tout s’enchaîne assez agréablement. Pour un film familial, j’ai trouvé que le film était finalement ambitieux et original dans son sujet. À tout prendre, je préfère ça aux sempiternelles histoires avec des mondes parallèles ou des failles temporelles.
Et pour ceux qui maudissent la longueur des films actuels, ils sauront y trouver un discours qui, à n’en pas douter, leur ira droit au cœur.
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