La rumeur raconte que lors de la lecture du roman d'H.G. Wells La Guerre des Mondes par Orson Welles sur les ondes de la CBS en 1938, des milliers d'auditeurs américains auraient paniqué en entendant la voix de Welles hurlant à l'invasion martienne, ces auditeurs pensant que les évènements avaient réellement lieu. Des citoyens auraient fui leurs habitations, et certains se seraient donné la mort. Cette anecdote, grandement exagérée, met en lumière l'impact énorme du médium radiophonique sur les émotions humaines, où les informations sont facilement accessibles mais toujours difficilement vérifiables, car dénuées de preuves visuelles. Voici l'évidence de l'évidence : le hors-champ est toujours terrifiant. Et Pontypool en est un des meilleurs exemples cinématographiques.
Dans une petite bourgade canadienne dans l'Ontario du nom de Pontypool, une radio indépendante transmet des informations de premier ordre à ses citoyens : évolutions des trafics routiers, météo, interventions de la police, nécrologies, avis de recherches pour le chat de Mrs. French et autres ragots du coin. Une journée normale pour le Disc-Jockey et animateur Grant Mazzy ainsi que sa directrice Sydney et la standardiste Laurel-Ann, cloîtrés suite à un blizzard isolant la ville. Sauf que leur reporter en hélicoptère leur transmet en direct le départ d’une émeute en ville…
Et hop ! Invasion de zombies, le mec sauve les deux femmes, il repart avec l’hélicoptère du reporter, musique rock’n’roll, giclures de sang sur l’objectif, générique.
Non. Je vous rassure, c’est tout sauf ça.
La suite de la critique ici : http://fuckingcinephiles.blogspot.com/2020/10/sances-fantastiques-21-pontypool.html