Avec son affiche colorée, sa typographie et son générique de début pixelisé comme un vieux jeux vidéo de console huit bits il ne fait guère de doute que ce Pool Party Massacre joue un peu sur la nostalgie des années 80 et plus particulièrement des slashers de l'époque. Le film en fera même clairement la référence au détour d'un dialogue ... Pourtant, même si ça saigne pas mal, le film de Drew Marvik est globalement bien plus proche d'une grosse comédie Z semi-parodique que d'un pur film d'horreur. Si dans l'ensemble c'est assez mauvais, c'est aussi souvent bien assez con pour être rigolo.
L'histoire de Pool Party Massacre se résume quasiment à son titre avec une piscine des copines et un tueur pour faire passer tout ce petit monde en maillots de bain de vie à trépas.
Il ne faudra pas trop en demander à ce Pool Party Massacre en matière de cinéma, le film n'a visiblement aucune ambition artistique, la photographie est plate, la mise en scène fonctionnel, l'histoire n'est qu'un prétexte, les actrices jouent mal, les acteurs en font des caisses, les dialogues sont très cons et faussement cool et tout sent le budget aussi confiné que le tournage autour d'une villa avec piscine. Incontestablement le film de Drew Marvik est un pur produit de fond de catalogue pour services de SVOD mais il reste au bout du bout du compte assez divertissant. Le simple concept de bimbos en bikinis complètement cruches qui vont se faire défoncer par à tueur avec des outils de jardins suffirait presque à mon plaisir. Il faut dire que les jolies actrices jouent affreusement mal et que cela renforce magnifiquement l'impression qu'on trouve bien plus d'eau dans leurs têtes creuses que dans la piscine elle même. Jeunes débutantes qui ont disparues de la circulation après le film, actrices issus du milieu de la pornographie, comédiennes cantonnées aux série Z de fond de catalogue on ne peut pas dire que le casting féminin de Pool Party Massacre sortent de la dernière promotion de la comédie française, mais en même temps ce n'est pas trop ce qu'on leur demande. Bimbos et pimbêches rivées à leurs smartphones dans l'attente d'un like de plus, venues pour une pool party sans vouloir mouiller leurs cheveux trop beaux ou abîmer leurs maquillages, jeunes pétasses suffisantes, antipathiques et méprisantes, tout ce petit monde superficielle débite des conneries en attendant de se faire trucider. Niveau casting masculin ce n'est guère plus reluisant si Mark Justice incarne le beau gosse insipide et caricatural venu faire des galipettes avec sa copine en revanche Clay son frangin très très con interprété en roue libre par Nick Bayer nous offre un véritable festival. Dragueur ultra lourd, fashion victime d'un autre siècle avec sa chemise à fleur et son slip de bain immonde, le personnage nous offre un festival de dialogues vulgaires, de grimaces salaces et de comportements crasses digne d'être noyé sans procès dans un pédiluve par les plus mesurées des féministes. Le personnage est bien chargé niveau caricature du vieux beauf mais il est tellement débile qu'il est incontestablement l'élément comique le plus drôle du film.
Niveau horrifique j'ai bien aimé tout l'aspect rituel et un peu maniaque du tueur qui range bien ses petits outils sur son tableau avant d'en prendre un nouveau pour perpétrer un nouveau meurtre. C'est assez ludique et amusant de parier sur le prochain outil qui fera office d'arme utilisée. Si le film est gore l'ensemble reste assez inoffensif et assez soft, le sang (parfois étrangement trop liquide et rosé) ne coule pas vraiment à flot et les mises à morts les plus craspouilles comme celle au coupe bordures restent hors champ faute j'imagine de budget effets spéciaux suffisant. Malgré la variété des outils utilisés (perceuse, hache, pioche, marteau, scie électrique) on se lasse un peu de voir ce grand gaillard en bleu de travail ne pas tout à fait respecter les consignes de sécurités en matière de bricolage. Certains meurtres restent assez fun comme cette fille qui se prend un bon gros coup de marteau arrache clou dans la gorge ce qui lui faite ressortir deux bout de métal par la bouche comme des dents de lapin (oui on s'amuse de peu de choses). A noter aussi que le film joue la carte méta en s'amusant de quelques vieux codes du slashers mais tout ceci commence à être tellement bateau que ça ne présente strictement plus aucun intérêt. Et puis comme on jacasse beaucoup entre deux meurtres le film nous sert un dialogue assez sympathique à la Kevin Smith avec ce brave Clay nous faisant part de sa théorie fumeuse de pont thématique entre Figt Club et La folle Journée de Ferris Bueller.
Pool Party Massacre n'est pas tant un hommage aux slashers des eighties qu'une bonne grosse comédie bien conne avec quelques morceaux de viande saignantes en bikini dedans.