Film d'exploitation Italien de 1981 de Joe d'Amato, au titre assez barré qui ne veut rien dire, repompant le Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato, mais sans en avoir le moindre lien. Ce film fait partie d'un ensemble de films fait par le réalisateur avec la même équipe technique et les mêmes acteurs sur l’île de Saint-Domingue, on suppose qu'ils ont dû profiter de ces tournages pour se payer des vacances à peu de frais, en tout cas c'est-ce qu'on leur souhaite. L'histoire ne dépasse pas le stade du pitch : des scientifiques partent sur une île enquêter sur des faits étranges, ils finiront par se faire zigouiller, le tout dans un cocktail d'exotisme, de sexe (beaucoup) et d'horreur (très peu). Au vu de ce programme l'amateur de pélloche déviante commencera à frétiller, malheureusement pour lui il va vite déchanter. En effet les personnages mettant la moitié du film pour arrivée sur celle île, avant cela il aura fallut se farcir plusieurs scènes de sexe (non simulé, le titre n'est pas mensonger) ringard, parfois gauche, mollement filmé avec des acteurs pas toujours très concernés. Jamais émoustillant, un peu rigolo parce-que maladroit, ses séquences entrecoupées de dialogues nazes broques et de musiques d'ascenseurs plombent le film dans un ennuie mortelle. Arrivé sur l'île, rien ne change au final avec juste une couche horrifique franchement nanardeuse. Le tueur sorte de clodo avec une pizza faisandée sur la tronche, le maquillage qu'il porte sur le visage lui donne l'air plus idiot qu'effrayant. Ce monstre pathétique est un classique chez D'Amato. C'est à ce moment-là que le film va donner ses maigres bons moment en des scènes décalées, donc rigolotes, au gore rudimentaire et aux situations idiotes, où bien que traqué les personnages continuent de parler pour ne rien dire et à faire des galipettes. Au final pas grand-chose à sauver de cette bande fauché, gentiment con, filmé à l'arrache à un ou deux plans prêt. Un film du mercredi du kitsch bien ennuyeux ou se côtoie Boulard laborieux et horreur bien pauvre.