Casquette en cuir, cravache de maison close, complicité de la victime à sa propre aliénation, dialectique du maitre et de l’esclave avec le marquis de Sade en chef d’orchestre et le nazisme comme lieu de transgression : Introduisant dans le cinéma d’auteur une esthétique et une ambiguïté fait de kitch, Liliane Cavani réduit bien malgré elle le fascisme à une théâtralité de quartiers interlopes et l’uniforme SS à un fétichisme de pacotille.La fascination morbide qu’elle retire du réinvestissement érotique de l’imaginaire nazi -en tentant de conférer à un univers fantasmatique la texture réaliste d’un évènement historique- n’est qu’une lassante plongée dans l’inconséquence cinématographique, ridicule inspiration de l’érotisation du pouvoir qu’avait signifié dans une réussite majeure Visconti avec son magnifique « les damnés ».