Pour la première fois, je reste très mitigé devant une oeuvre d'Hideo Gosha. Ce "portrait d'un criminel" est un projet plutôt ambitieux, dresser le portrait d'un homme foncièrement mauvais, et qui va évoluer jusqu'à connaître une certaine forme de rédemption. Un homme à femme, qui va tuer la sienne, puis son fils, pour connaître la liberté de convoler avec sa maîtresse, mais que le police coincera et traquera sans relâche pendant près d'une dizaine d'années.
En filigrane, Gosha nous dresse aussi le portrait du Japon de l'après guerre, violent et oppressif. Gosha construit toutefois son récit sur une succession d'aller et de retour dans le temps, nous permettant d'alterner les différentes facettes de son "héros", mais nous perd un peu. Quand au final, je le trouve trop maniéré et convenu pour moi, manquant terriblement de finesse.
Je lui donnerai certainement d'ici quelques temps sa seconde chance, mais il me donne l'impression d'une oeuvre gâchée et inachevée.