Le problème selon certains détracteurs c'est que "sur un tel sujet, il fallait oser s'approcher de la monstruosité. Chabrol le faisait. Guirado la fuit. (...) Même la folie semble être une notion trop métaphysique pour Guirado, qui s'en tient au simplisme gênant d'une histoire de jalousie minable" (Télérama). Alors que le talent du réalisateur est précisément là. C'est sa grande clairvoyance. Ce qui frappe dans Possession(s) c'est la nauséabonde humanité qui émerge dès lors qu'une situation propice vient réveiller les plus bas instincts de l'Homme. Voilà pourquoi le film met mal à l'aise, sans juger pour autant, il se contente de décortiquer l'irrémédiable. Froidement, mais brillamment.
Conclusion : il fallait justement oser la grande histoire de la jalousie, fuir à tout prix le mirage de la monstruosité, prétexte idéal pour ne pas regarder l'Humanité au fond des yeux, telle qu'elle est, dans son plus simple appareil... Et Guirado l'a parfaitement compris.