Les prestations scéniques et soniques d'Iggy Pop devraient inciter plus d'une personne à claquer cent boules pour être au premier rang et porter l'icône déjantée, délurée qui sévit dans la scène punk-rock depuis la fin des sixties, à bout de bras le temps d'un crowd-diving orgasmique et sanguinolent.
Josh Homme, grimé en une sorte d'Elvis nordique d'une classe inouïe, entraîne avec lui quatre autres types qui font le boulot à la manière des garçons de Promise of the Real avec Neil Young l'année dernière. Le résultat est superbe, redonne une seconde jeunesse à un Iggy Pop qui traverse quatorze fois la foule, demande aux types tout en haut si tout va bien, claque des bises pendant deux heures de show aux sonorités métissées : derrière les riffs en deux accords typiques des Queen of the Stone Age, l'iguane fuck toute l'audience qui redemande des coups de fouets à la pelle, dans un joyeux bordel irrésistible à regarder.