About Endlessness est d'une froideur total aussi bien formel (réalisation minimaliste et clinique) que dans son nihilisme substantiel.
Nous le constatons dans les plans fixes qui sont d'une minuties maladives. Ne laissant rien échapper au hasard cette réalisation chirurgical reflète la société sclérosé et insipide qu'elle met en image.
Ainsi le film est parcouru d'un spleen durant tout son long, dépeignant des humains ensuqués dans une mélancolie profonde.
Le métrage est donc réellement plombant avec un propos très sombre qui a l'instar de sa photographie extrêmement terne et pâle nous évoque les tableaux de Hopper dans la façon d'ont ils réifient la solitude.
Cependant le film est paradoxalement assez poétique avec l'anaphore "je vois un homme". Cette formule semble donner vie à des corps que leurs âmes n'habitent pas réellement.
About Endlessness s'inscrit donc dans la ligné d'un cinéma septentrional qui cherche a dépeindre des réalités social en y conjuguant forme et fond quitte a abandonner le divertissement et l'intérêt du spectateur par moment.
(Ps le film m'a donné envie d'écrire un pamphlet sur le poison qu'est la religion)