Le réalisateur suédois culte Roy Andersson radicalise encore son style déjà très personnel avec ce Pour l'éternité. Le scénario et donc le film est, comme dans les ouvrages précédents d'Andersson, une série de vignettes, de saynètes sans véritable lien entre elles si ce n'est des thématiques tournant autour de la religion, de la foi mais aussi de l'humain et par conséquent de la cruauté ou la bêtise. Il ne faut pas forcément y chercher une signification particulière, cela pourra passer vain, vide pour beaucoup de gens mais il n'y a sans doute pas de message de l'auteur. Les scènes sont toujours filmées en plan fixe mais elles m'ont parus plus courtes qu'à l'accoutumée, ce qui donne un rythme au film qui en plus ne dure pas plus d'une heure et quinze minutes. Les images sont hyper cadrées, comme des tableaux vivants, à la lumière froide dans des décors grisâtre à l'extrême et souvent même dépouillés. Clairement une oeuvre d'art et d'essai qui passera au-dessus de la tête de nombreuses personnes mais qui pourrait étonnement plaire à d'autres.