Dans le fond, As Good As It Gets raconte un truc pas super original : un mec et une nana que tout oppose finissent par se mettre ensemble (avec le schéma habituel : la froideur, le rapprochement, la gaffe du mec et la rédemption). Mais, ce qui le différencie des bluettes du genre c'est sa violence. Violence physique avec la séquence de l'agression et ses conséquences psychologiques sur un des personnages et surtout violence verbale de la part de Melvin. Nicholson incarne un enc...enfoiré de première. Non, disons le, un véritable enculé. Rarement j'ai vu des dialogues aussi hard dans une comédie romantique (ce qu'il est encore une fois dans le fond). Melvin est obsessionnel (et pas "maniaco dépressif" comme le dit les sous titres), misogyne, raciste et homophobe. Il n'est jamais sympa sauf peut être tout à la fin. Ce qui rend assez incompréhensible sa relation avec Carol (même si elle semble avoir une composante masochiste importante). Le film est discordant : on a les codes de la romance mais c'est joué comme un thriller. Mais bon, avec Nicholson pas étonnant d'être devant un long métrage à moitié fou. Nicholson fait peur. Il a ce putain de visage de Joker qui ne le quittera jamais.
Si je ne suis pas fan de Carol et Melvin et leur relation folle j'aime beaucoup Simon.
As Good As It Gets est un film bizarre. On sait comment il va se finir mais il nous emmène dans les méandres de la névrose et offre un dénouement aussi attendu et qu'improbable.