L'avantage avec Alzheimer, c'est qu'on oublie qu'on a le cancer !
Dans ce film visionné après avoir vu "Ne m'oublie pas" , l'excellent film de David Sieveking, la tendresse a fait place au cynisme. C'est légitime et plus représentatif de l'émotion du patient qui raconte lui-même son histoire avec tout le désespoir d'un homme malade et de sa famille qui doit faire face au déclin d'une personne qui leur est chère.
"Cela ne m’intéresse pas de briser les tabous", explique le cinéaste. "Toutefois, que la vie soit célébrée, même dans ce genre de cas, me paraît être un tabou positif si l’on peut parler ainsi. Mon père est décédé lui aussi des suites d’une tumeur au cerveau il y a dix ans. Il me semble que la mort, du moins pour la génération à laquelle j’appartiens qui approche la cinquantaine, n’a pas encore été évoquée avec tact. Les décès se sont multipliés autour de moi. Il fallait alors que je sois au plus près des choses. J’avais, pour cela, une certaine sensibilité même si cela me déplaisait fortement de pénétrer l’intimité de mes amis. Il y avait un point commun à toutes nos histoires : à un moment, elles disent que les malades méritent la paix. Et la paix, c’est l’instant de la mort".