Je ne suis pas lecteur de France-Dimanche.
Et si... le petit Grégory (ou un autre enfant enlevé) "revenait" après des années de disparition ? C'est en substance l'hypothèse de ce film à l'affiche ô combien tabloïdesque, où l'on voit certes une Miou-Miou plutôt sympathique et un Olivier Gourmet égal à lui-même (devinez).
Là où le bât blesse, c'est qu'on pourrait nous servir une intrigue classique qui serait intéressante : le fils disparu revient à la maison après dix ans d'enlèvement et de conditions de vie atroces. Il réapprend à vivre péniblement. Mais Alix de Maistre, têtue et pas très satisfaite, décide à son grand tort de corser un peu le schmilblick.
D'une lenteur toute divisée entre le derrickisme et la dardennisation (sans jamais atteindre le positif des deux courants) et quelques envolées de téléfilm, l'action tousse, crache des éléments connus d'avance, et comme on sait tout depuis plus ou moins le début, on attend péniblement que ça se termine pour aller voir autre chose.
On découvrira quand même (on va pas se quitter comme ça) Kévin Lelannier (le fils "disparu" et "revenu" donc), faux-air de Vincent Rottiers, qui arrive à se démarquer du rôle petit (et pas du petit rôle) dans lequel il a été confiné.