C'est qui ce Bob Robertson...

Derrière le pseudo de Bob Robertson se cache bien sur Sergio Leone qui signe un film important pour l'histoire du cinéma bien que ce ne soit pas sa plus grande réussite.

Dès les premières minutes on est saisi par ce western qui donne le ton avec une mise en scène soignée et aux jolis plans, la patte du maestro est déjà là. Toutefois Pour une poignée de dollars est en quelque sorte un brouillon de ses futurs chefs-d’œuvre comme si ce film ne fonctionne pas autant que le prochains. Ca reste divertissant avec de bonnes scène notamment un schéma, qui sera repris par plusieurs autres westerns spaghetti (un héros taciturne du genre redresseur de torts, un méchant charismatique, le même héros qui sera passé à tabac...pour finalement triompher), la musique prodigieuse de Morricone, des seconds rôles qui seront souvent dans d'autres productions du genre (des figures du genre comme Aldo Sambrell, Mario Brega...), l'Espagne comme lieu de tournage.
Clint Eastwood en héros taiseux possèdant beaucoup de magnétisme, face à lui Gian Maria Volonté montre aussi beaucoup de talent.
On peut regretter des morts sans effusion de sang (notamment la scène ou les soldats mexicains se font massacrer à la mitraillette, ils s'écroulent tous au sol alors que leurs vêtements n'ont aucun traces de balles et de sang du coup la scène perd quelque peu de sa portée), le lieu de l'action est un peu statique contrairement aux films suivants de Leone qui comporteront des plans de paysages marquants mais on retrouve déjà sa façon de mettre en valeur la gueule de ses acteurs en gros plan et un sens du baroque et de la tragédie.

Si je le savoure moins que ses autres westerns, je le revois jamais sans déplaisir non plus.