Quel ****** de bon film ! Ce mec est un genie !

Petit clin d'oeil en passant à ce cher vieux Biff, que les connaisseurs reconnaîtront.

Bref, "Pour une poignée de dollars", c'est mythique, inutile de tergiverser. Le premier de la fantastique trilogie du dollar du maestro Sergio Leone... J'ai tendance à le trouver un tantinet en-dessous des deux autres, car un peu trop caricatural par moments à mon goût. Cela dit, ça n'enlève pas grand chose à la qualité de l'oeuvre, dans laquelle on retrouve à peu près tout ce qui fait le génie des deux suivants : Clint déjà, qui incarne merveilleusement son personnage ; la musique d'Ennio Morricone, génial-issime ; les répliques cultes ("Tu es un crétin ! Ca me gêne parce que tu es mon frère !"), et parfois pleines d'un humour qui se fond à merveille dans l'ambiance....

L'ambiance... c'est bien ça qui fait la force des films de Leone. Et pourtant, la frontière entre une ambiance prenante et une autre frisant le ridicule ou le niais est parfois très mince. Cela explique pourquoi je n'ai pas aimé par exemple "Il était une fois dans l'Ouest", où tout repose sur une ambiance qui sonne faux à mes oreilles (peut-être aussi les acteurs y sont-ils pour quelque chose). Ici, elle sonne juste, fort heureusement, si juste qu'on reste systématiquement scotché devant son écran, saisi brutalement et jeté dans l'arène de ces hommes sans pitié et au rire parfois exagéré.
Sans cette ambiance, le film ne serait rien de plus qu'un banal film un peu bourrin, où ça canarde beaucoup, avec, en conséquence, une hémoglobine abondante (un peu rouge vif même !).

Pas de morale, pas d'émotion (surtout pas la libération pseudo-héroïque de cette brave et belle Marisol et le couplet des paysans mexicains opprimés), juste quelques traits géniaux dans le scénario, un jeu parfait, un rythme exemplaire, avec un héros toujours ambigu : au milieu... ni bon (pas d'idéal autre que l'argent), ni mauvais (il ne tue pas gratuitement, le bougre...)

En bref, un très bon film, qui pèche un peu par certaines exagérations scénaristiques ou scéniques, mais qui augurait déjà des extraordinaires "Et pour quelques dollars de plus" et "Le Bon, la Brute et le Truand"...
Volpardeo
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Dans le marbre du temps, Vu, de Sergio Leone et Les meilleurs westerns-spaghetti

Créée

le 22 avr. 2011

Critique lue 400 fois

7 j'aime

Volpardeo

Écrit par

Critique lue 400 fois

7

D'autres avis sur Pour une poignée de dollars

Pour une poignée de dollars
DjeeVanCleef
8

Le Bon.

C'est en 1946 que le jeune Leone entre dans l'industrie cinématographique. Par la petite porte mais dans un grand film. Il devient assistant bénévole sur « Le voleur de bicyclette » de Vittorio De...

le 23 juil. 2014

86 j'aime

14

Pour une poignée de dollars
Sergent_Pepper
8

There’s a new man in town, and a new eye in frown.

Revoir Pour une poignée de dollars après des années de décantation de l’esthétique Leone a quelque chose de troublant : dès les origines, tout est là. Le western est ici à son tournant, récupéré par...

le 5 déc. 2014

85 j'aime

7

Du même critique

Candide ou l'Optimisme
Volpardeo
5

Critique de Candide ou l'Optimisme par Volpardeo

Je restais sur une bonne impression de "Candide" avant ma relecture récente. Autant dire que j'ai été vraiment déçu. Je dois être vraiment inconsciemment réfractaire à Voltaire pour ne pas arriver à...

le 12 juin 2011

22 j'aime

Alcools
Volpardeo
3

Moderne... pour le meilleur et (surtout ?) pour le pire...

Epris de poésie depuis de nombreuses années, je souhaitais parfaire ma culture en m'intéressant vraiment à Apollinaire, poète emblématique du début de la modernité artistique (du symbolisme tardif...

le 6 déc. 2011

21 j'aime