Halala, ces films de blacks où on sent que la prod veut faire comme les blancs, en n'incluant que un ou deux blancs, souvent dans des rôles peu glorieux. En soi j'ai rien contre, c'est de bonne guerre, le souci, c'est que c'est souvent pas terrible. Et ce film ne déroge pas à cette règle.
L'intrigue n'est pas complétement naze : dans ces affaires de couple, on trouve quelques questionnements intéressants, on s'attarde sur les dialogues ce qui permet de mieux les connaître, et ce genre de traitement n'est pas sans rappeler du Brooks ou du Apatow. Malheureusement, ça ne s'agence pas très bien (on reste la moitié du temps en vacances, dont on ne profite pas vraiment du contexte, puis on revient à la maison avec un rythme plus elliptique), c'est un peu décousu et les personnages ne sont pas toujours logiques (comme cette histoire de troisième compte, pourquoi personne ne fait remarquer que le mec partage ce qu'il a économisé avec son salaire alors qu'elle ne veut pas parce que c'est un bouquin ? ça me paraît être l'argument le plus logique et efficace au tribunal). Les disputes et réconciliations sont faciles. Le ton fait défaut, notamment avec ce couple qui se chamaille mais dont on doit rire, alors que pour les autres c'est plus sérieux : on ne sait plus trop sur quel pied danser. C'est assez faiblement développé dans tous les cas.
La mise en scène comporte quelques idées sympas, avec des mouvements bien rôdés et pertinents, des points de vue intéressants, et puis tout d'un coup on se croirait dans un téléfilm très plan-plan. Les acteurs sont corrects, mais manquent d'individualisation (dans le sens où ils ont tous la même coupe de cheveux, plusieurs à avoir le même style vestimentaire), ce qui n'aide pas à reconnaître chaque personnage (et c'est pas une remarque raciste, c'est le même souci avec les blancs).
Bref, pas terrible. Mais bon, c'était cool de revoir Janet Jackson, surtout avec sa poitrine bien gonflée dont elle affiche le plus souvent possible le décolleté.