Pourris gâtés est l'exemple typique d'une comédie française qui semble complètement déconnectée de son époque et de la réalité. Dès les premières minutes, le film s'enlise dans des clichés éculés sur la richesse, la pauvreté, et les relations familiales. Le problème n'est pas tant dans le postulat de départ, qui aurait pu donner quelque chose d'intéressant, mais dans la manière dont tout est traité de manière tellement superficielle et attendue qu'on a l'impression de regarder une comédie des années 2000 qui n'aurait jamais évolué.
Les méchants riches qui s'ennuient de tous et sont toujours dans l'extrêmes, parce qu'au final on apprend qu'ils ont manqué d'amour.
C'est médiocre et puant à souhait quoi...
Les personnages sont des caricatures à peine crédibles, enfermés dans des stéréotypes vus et revus. On a droit aux éternels riches snobs qui découvrent soudainement la "vraie vie" des gens modestes, un scénario qui pourrait fonctionner si seulement il y avait un peu de finesse dans le traitement. Mais ici, tout est grossier, survolé, et le film ne fait aucun effort pour apporter une dimension supplémentaire à ces figures trop schématiques.
Ou alors si, mais comme décrite un peu plus haut. Ce qui en fait quelque chose au niveau d'un mauvais téléfilm qu'on a vite envi d'oublier.
Ce qui est frustrant, c'est que malgré quelques moments humoristiques qui peuvent faire sourire, l'ensemble reste lourd et daté. On rit par réflexe plutôt que par véritable plaisir, comme si l'humour était resté figé dans le temps.
Et c'est bien là tout le problème :
Pourris gâtés donne l'impression d'être un film qui a vingt ans de retard, à une époque où le public attend davantage de profondeur ou de modernité, même dans les comédies légères.
L'humour ne peut pas faire mouche, surtout quand il prend pour base les mauvais fantasmes de créatifs qui ne sont pas sorties de leurs bunkers depuis plus de 20 ans
Là où des films comme Intouchables avaient réussi à trouver un équilibre entre humour et émotion, Pourris gâtés se contente de se reposer sur des gags faciles sans jamais essayer d'aller plus loin. On ressort de la séance avec une sensation de vide, comme si on avait vu un film de plus sans véritable saveur, un de ceux qu'on oublie aussi vite qu'on les a regardés. C’est une déception totale pour moi, car au final, il n'y a que peu de moments à sauver dans ce long métrage qui, à force de s'appuyer sur des clichés, finit par en devenir lui-même un.
Je vais même vous avouer ne pas avoir compris la fin... Comment en vouloir à un père, qui c'est sacrifié toute ça vie, pour avoir voulu donner une leçon à ces enfants, c'est purement incompréhensible!
Qu'aurait-il dû faire alors? Laisser la situation au même stade? Comme ça personne ne sera heurté? J'ose trouver ça immorale et j'en viens même à trouver certains choix de scénario problématique pour ce que ça veut dire sur les différences de classes sociales. Un film qui divisera certainement plus qu'autre chose, alors laissons le bien au chaud dans les abysses de l'oubli.