Go go Power Rangés

Adaptation cinéma de l'adaptation américaine des sentais japonais, ça fait beaucoup. Longtemps après la sortie du film de 95 (qui était une réécriture de la transition entre la saison 2 et la saison 3, critique à venir), ce Power Rangers s'annonçait plus sérieux que la série, qui a quand même sacrément vieilli (sérieusement regardez les premiers épisodes c'est très drôle).

Vous pouvez dire au revoir aux combis en lycra, aux mouvements de bras (le fameux Roll Call) et de tête ultra exagérés (difficile de faire passer quoi que ce soit comme intention ou émotion quand on a un casque sur la tête) parce que rien de tout ça n'est dans le film.

J'étais agréablement surpris de voir le matériau de base réinventé et qui arrivait à le rendre encore plus ridicule, sérieusement bonne surprise.

Oubliez aussi les morphers, la formule de transformation (en VF), tout ce qui faisait de power rangers un sentai en série est gommé.

On a des morts à l'écran, des moments à la limite de l'horreur mais surtout on sent une énorme inspiration de Breakfast Club. Non vraiment, 5 ados en retenue qui par la force des choses vont se lier d'amitié et vont s'avouer leurs problèmes c'est clairement Breakfast Club (regardez le quand même c'est une perle ce film).

Côté casting peu de têtes connues, à part dans des séries pour les personnages principaux mais quand même Bryan Cranston qu'on ne présente plus (et qui faisait la voix d'un monstre dans la série originale, si si) et Elisabeth Banks (Spider-Man, Scrubs, Brightburn) en Rita Repulsa qui s'éclate à jouer les méchantes.

Quelques petites notes nostalgiques avec le thème de la série mais version film de 95 ce qui donne un petit côté cheap qui dénote de l'ambiance de la scène et une reprise de I've got the power qui était déjà dans la BO du film de 95 mais en générique de fin donc ça passe. Mais surtout le caméo de 2 acteurs originaux de la série, je ne dis pas lesquels.

Malgré toutes ces bonnes intentions l'espoir de voir une suite est à oublier au vu des faibles entrées à l'international. Pourtant il y avait des pistes intéressantes et même certaines déjà prises dans le long métrage.

Power rangers version 2017 c'est un peu comme le Batman Begins qui suivait le Batman et Robin, un film qui prend son matériau de base ultra au sérieux quitte à paraître sombre par moment. Ça ne vous plaira peut être pas si vous restez bloqué sur la série mais si vous faites un petit effort vous pourrez passer un bon moment