Go, Go, Power Rangers !!!

L’annonce d’un film sur les Power Rangers a forcément rappelé des souvenirs à chacun d’entre nous. Cette série aux épisodes ultra schématisés que l’on regardait en rentrant de l’école ou en se réveillant a traversé les années et en est aujourd’hui à sa 24e saison !!! En revanche les souvenirs ont vite étés remplacés par de la crainte. Car même si on est porté par la curiosité on se rappelle assez rapidement que les rangers sont complètement ringards. Le challenge était donc de taille pour réussir a évité le nanar et présenter les personnages sous un coté plus mature. C’est donc poussé par la nostalgie que je suis allé voir ce film et franchement je ne suis pas déçu.

Le casting tout d’abord est très correct. La production a pris le risque de construire cette nouvelle équipe à partir d’inconnus, tout en étant supporté par 2 grands acteurs qui sont Elizabeth Banks et Brian Cranston. Et bien c’est une bonne surprise.

La ou les actuels teen movies nous servent des personnages sans saveurs et auxquels on arrive difficilement à s’attacher, ici chacun des membres des power rangers est développé et a un caractère qui lui est bien spécifique. Mention spéciale au Red Ranger qui respecte bien son rôle de leader mais surtout au Blue Ranger qui est très réussi avec sa gimmick de « Geek Réservé ».
Elizabeth Banks qui a l’habitude de jouer des personnages hauts en couleurs est parfaite en méchante revancharde qui veut contrôler le monde. Elle en devient même dérangeante lors de ses premières apparitions. Quand à Walter White et bien il incarne le leader Zordon que l’on voit à travers une tête mouvante à l’intérieur du vaisseau des rangers.

Le scenario reste terriblement basique pour tout connaisseur de la série originale, mais il n’en reste pas moins efficace. L’histoire prend bien le temps de se mettre en place tout en limitant les longueurs. Les phases de présentation des différents membres et de l’apprentissage de leurs nouvelles responsabilités s’enchaînent sur un bon rythme tout en ne tombant pas dans la facilité. En effet afin de pouvoir accéder au « morphing », une cohésion doit se créer dans entre chacun des membres et c’est loin d’être gagné d’avance.
Pour le reste la bataille finale suit le schéma basique d’un épisode. A savoir un « beat’em all » sur fond de belles techniques de combat, l’utilisation des zords contre un ennemi gigantesque et enfin la fusion des zords en Mega-Zord pour finir la bataille. Tout cela est prévisible mais reste très plaisant à voir avec les effets spéciaux d’aujourd’hui.

Des effets spéciaux qui peuvent donner un sentiment de déjà vu et se rapprocher un peu trop par moment de Transformers (Zord / Mega-Zord) ou encore Ironman. Je défie quiconque de ne pas penser à Tony Starck la première fois que l’on aperçoit l’armure rouge en particulier. Néanmoins ce sentiment s’efface lorsque les détails de ces armures deviennent visible (écailles, bouches apparentes, …)

Power Rangers n’est certainement pas le film de l’année mais est également très loin du navet que l’on redoutait. C’est un très bon film de divertissement qui s’apprécie d’autant plus dans un cinéma. De plus le film assume complètement son côté divertissant avec une ambiance sonore rafraichissante, une bonne dose d’humour et aussi de nombreuses références à la pop-culture.
Il y a déjà 6 films programmé dans les prochaines années (spin off, stand alone, …). Je conseille à quiconque qui a connu la série Power Rangers de rentrer dans cette nouvelle saga cinématographique. Le schéma scénaristique a marché pour ce premier film mais les scénaristes auront intérêt à le contourner s’ils ne veulent pas lasser dès le second film.