Passer du Dick Maas des années 80 (L'Ascenseur, Amsterdamned) à celui d'aujourd'hui ça fait quand même drôle. Pour être honnête je sentais pas trop ce "Prédateur" avant de le commencer... Mais Dick Maas mérite qu'on lui fasse confiance. Et sans être sa plus grande réussite, il y a tout de même pas mal de choses à sauver dans ce film, en effet on retrouve ici beaucoup d'éléments propres au réalisateur, l'humour déjà, le film en est parsemé tout le long et c'est toujours bienvenu, tout en sachant aussi faire monter la terreur la minute d'après (et notamment quand des enfants sont dans le coin, comme dans les deux autres films cités), des personnages pas inintéressants et plutôt bien interprétés (je pense particulièrement à l'héroïne et son ex paralysé), un final qui se veut généreux, et bien sûr un récit ambitieux mais sans prétention, comme souvent avec Dick Maas ! Bon après la réussite n'est pas totale, loin de là malheureusement, évidemment on pourrait reprocher bon nombre de choses au film, des incohérences surtout, celle qui m'a le plus dérangé c'est ce duel à la fin entre le chasseur en fauteuil roulant et le lion, difficile d'y croire ne serait-ce qu'une seule seconde et ça gâche une bonne partie de la fin qui contient pourtant de bonnes idées. Des soucis de cohérence, des soucis techniques, il y en a dans le film, et il n'y aurait rien de plus facile que de le flinguer en relevant chacune d'elles, mais je n'oublie pas pour autant ce qu'il propose, et il faut dire que c'est émouvant de voir le réalisateur fidèle à lui-même 30 ans après. Ses premiers films cités étaient plus inventifs et dégageaient une atmosphère plus prenante mais tout n'est pas à jeter ici, et on est étonné de constater que le nanar que l'on voyait au programme à la vue de cette affiche ( https://fr.web.img2.acsta.net/c_310_420/pictures/18/10/15/15/40/4979845.jpg ) est en fait un film qui a bel et bien des choses à offrir.