Mercenaires VS Predators.

Troisième volet mettant en contexte l’un des plus mythiques monstres du cinéma, le film Predators est comme, je dirais, une sorte de remake du premier long-métrage, puisque l’action se déroule en plein milieu d’une jungle, avec une équipe hétéroclite de combattants dans le feu de l’action et des predators prêts à les réceptionner, et surtout à les zigouiller. Ce genre de contexte est une idée qui m’a énormément séduit car tout le ressenti du premier peut être vite retrouvé dans ce troisième volet, avec une vision plus high-tech, plus moderne et nettement plus efficace que celles des précédentes productions. 

C’est le réalisateur et producteur Robert Rodriguez qui a lancé cette idée ingénieuse et prenante car il a toujours été un grand fan de ces monstres-chasseurs. Ce dernier avait un but, reprendre exactement la même tournure scénaristique du premier, tout en donnant une apparence d’un simple long-métrage d’action au début et le convertir en une production monstrueuse de science-fiction à la fin. J’ai adoré le premier, je ne pouvais qu’apprécier ce troisième volet où tout semblait prometteur. Le début commence déjà très fort avec cette arrivée imprévue du commando, sans qu'un seul membre sache comment il a pu atterrir dans cette jungle, sans se souvenir de quoi que ce soit de son passé.

Évidemment, ça pose pas mal de questions, des conflits se déclenchent et chaque membre se rend compte très rapidement que des prédateurs les aient dans leur collimateur. De quoi installer une ambiance très digne et respectable des films d’action de nos jours, surtout que chaque membre de l’équipe ont des origines éthiques différentes et exercent des professions distinguées (médecin, mercenaire, Mexicain d’un cartel, sniper, yakuza…). Avec ce genre d’organisation insensée, il est évidemment que l’équipe va avoir du mal à s’entendre et qu’ils vont devoir faire avec, malgré la présence des prédateurs qui ne vont pas leur laisser le temps d’établir un plan d’action. 

Niveau casting, c’est très satisfaisant, on a une sacrée réunion de célébrités très plaisantes à voir comme Walton Goggins, Danny Trejo, Alice Braga, Topher Grace ou Laurence Fishburne. Cependant, certaines personnalités sont mal exploitées et livrent des interprétations assez décevantes, comme le fait que l’un d'eux meure assez rapidement dans le film. Mais le pire dans cette pléiade d’acteurs, c’est l'acteur Adrien Brody. 

Le réalisateur l’a sélectionné pour la simple et bonne raison que ce dernier n’a pas la carrure d’un acteur typique des films d’action comme Vin Diesel ou Arnold Schwarzenegger. Raison que je trouve grotesque car n’importe quel cinéphile n’avait pas besoin de voir la production pour constater qu’Adrien n’avait absolument pas sa place dans ce film. Et même s’il était baraqué ou chauve, ça ne marcherait jamais puisqu'il n’en a pas l’étoffe. 

C’est malheureusement le gros point noir de ce film, un élément assez gâcheur puisque celui-ci occupe le rôle du personnage principal. Fort heureusement, la production est largement sauvée par un bon lot d’éléments extrêmement bien maîtrisés. Le réalisateur hongro-américain Nimród Antal a déjà contribué à la réalisation de films genre thrillers, horreur et action dans sa carrière. Ce n’est pas la première fois qu’il use de ses compétences pour monter une production riche en tension et bourrée de scènes d’action redoutables. 

La jungle est très bien explorée et étudiée, l’équipe de mercenaires est très bien suivie par une caméra qui ne les lâche pas et les predators sont absolument terrifiants, imprévisibles, sauvages et impitoyables. On ne peut pas dire que c’est un monstre qui n'a pas été respecté. Bien au contraire, il est encore plus étonnant que ceux des premiers films et nous réserve bien des surprises.

Question scénario, c’est plutôt pas mal bien écrit, quelques trucs ont été repris du premier et on peut constater un léger renouvellement intéressant de cet univers horrifique qui est la bienvenue. Soutenues par des musiques entraînantes et des effets spéciaux convaincants, les scènes mouvementées sont très palpables et on est très vite plongé dans une phase cinématographique tout à fait convaincante pour en rester intrigué pendant toute la durée de son visionnage, malgré quelques absurdités affligeantes. 7/10

Cette planète est comme un terrain de chasse.