Le lexique du temps
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le 10 déc. 2016
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Arrival est de ces films qui arrivent dans l'année sans vraiment prévenir, sans tambours ni trompettes, mais savent se mesurer aux blockbusters du genre, les dépasser et même les rendre aseptisés. D'emblée je le comparerai à Interstellar : de la SF à taille humaine. Une histoire assez nerdy où l'on tâche de réfléchir à son contenu plutôt que de faire exploser les décors, un propos qui ne prend pas le spectateur pour un gland et prouve qu'en lui donnant les cartes en mains, même complexes, il touche fortement.
Denis Villeneuve m'avai déjà collé une claque avec Sicario et réitère ici, d'où ma comparaison avec Christopher Nolan : lorsque je vais voir un de leurs films j'ai le sentiment profond que je vais en avoir pour mon argent ; mon ticket de ciné reprend alors cette valeur d'il y a une décennie assurant un très bon moment cinématographique.
Et bon sang Arrival se pose là en la matière.
La première chose que j'y ai vu était la photographie, les plans peaufinés, la mise en scène réfléchie et dès lors le jeu d'acteur posé, les dialogues intéressants, intelligents, naturels. Dès lors on savoure chaque instant, chaque scène du film. Et c'est aussi ce point qui manque dans les films actuels : le respect du réalisateur pour son auditoire et non pour le portefeuille de son auditoire.
Le propos du film me demanderez-vous ? Difficile d'en parler sans spoiler quoique ce soit et, croyez-moi, vous ne voulez pas être spoilé. Cette magie qui s'opère en vous lorsque vous dénouez le fond de l'histoire (sans pour autant que ce ne soit un effort considérable façon Matrix ou Inception) épate encore plus, rajoute de la grandeur au film.
De la SF assez nerdy bourrée d'émotions à échelle humaine. Recette bien trop rarement préparée. Voilà ce qu'est Arrival, voilà sa neuvième étoile. A revoir (c'est sûr) pour réfléchir à la dixième.
PS : je vous conseille ce podcast de Cinefix qui revoit la génèse Arrival et explique à quel point les studios sont malheureusement allergiques à ce qui n'est pas franchisable : https://www.youtube.com/watch?v=moe24hHcNeA
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Films, Les meilleurs films de science-fiction, Les plus belles claques esthétiques, Les meilleurs films de 2016 et Une femme en tête d'affiche : ça change tout (à Hollywood) et rien (la qualité reste au rendez-vous)
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le 10 déc. 2016
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