Antoine (Vincent Lacoste), étudiant en médecine, tente pour la troisième fois de réussir la première année, sanctionnée par le concours PACES (Première Année Commune des Etudes de Santé), terrifiante machine à éliminer les candidats. decine, alors que Benjamin (William Lebghil), tout juste sorti du lycée et un peu perdu, se raccroche à Antoine pour l’initier. Les deux étudiants se lient d’amitié et travaillent ensemble. Mais Benjamin, visiblement plus doué que son copain, et fils de chirurgien, réussit mieux qu’Antoine sans se donner autant de mal, ce que ce dernier supporte mal. Epuisé par un environnement ultra-compétitif, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions, Antoine finit par craquer.
Mon opinion
Moins commercial qu’Hippocrate, du même réalisateur (aussi avec Vincent Lacoste), ce film risque de décevoir ceux qui croient aller voir une comédie. Car, même si quelques dialogues et quelques situations nous font sourire, le film est plutôt une charge contre la pénurie organisée de places en médecine dont chacun de nous peut mesurer sur le terrain les conséquences ubuesques (saturation des urgences, déserts médicaux, etc.) Plutôt que de décourager par tous les moyens les études de médecine, les pouvoirs publics seraient sans doute mieux inspirés de les rendre non pas plus faciles, mais de les moderniser et de les dépoussiérer, en recourant aux technologies de pointe qui semblent totalement absentes de ce milieu sclérosé où l’on enseigne la médecine comme il y a 50 ans. Cela étant dit, on n’a pas pourtant affaire à un simple documentaire mais à un véritable film, dynamique, enlevé, où les jeunes acteurs sont stupéfiants de justesse et de vérité. Un film sans concession sur un système absurde qui a atteint ses limites.