Première Année dépeint assez bien l'univers de la PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé) qui reste assez obscur pour bien des personnes étrangères au monde médical. Etant moi-même passé par ce long et douloureux chemin, j'étais curieux de voir comment Thomas Lilti, lui même médecin généraliste et habitué aux films sur ce domaine allait aborder cette fameuse et terrible première année (plus souvent placée en réalité, sous le signe de l'entraide que de l'égoïsme). William Lebghil que j'avais pu découvrir des années auparavant dans la série Soda est épatant, tant il incarne avec brio l'étudiant qui a choisit médecine par défaut mais qui, sans produire un effort dantesque et au dépit d'avoir une réelle vocation, excelle tout de même aux concours (en tant que primant) grâce à des aptitudes hors-normes. Il est accompagné d'un Vincent Lacoste assez juste dans son rôle de triplant, très déterminé à réaliser son rêve de devenir médecin, au risque d'y laisser sa santé. Leur duo fonctionne à merveille grâce à une réelle complicité, également en dehors de l'écran. Le film retranscrit plutôt bien la tension constante tout au long de cette année bien qu'il ne s'attarde pas assez selon moi sur la pression générée par les colles hebdomadaires du tutorat. Un des seuls gros points noirs du film reste le manque de réalisme occasionné par les deux scènes de choix de filières après les résultats aux concours puisque cette méthode n'est plus du tout pratiquée, dans aucune faculté depuis bien des années.