J’ai déjà parlé de la série (1). Il ne s’agit ici que d’un épisode, assez représentatif du travail de Chuck Jones et de la relation entre le coyote et Bip Bip qui, toutefois, manifeste à la fin un peu de peine à l’égard de son prédateur, ce qui n’est pas si fréquent. Quand on connaît les personnages, on a plutôt tendance à détester Bip Bip et son arrogance mais ici, pour une fois, en tout cas à la fin, il fait davantage preuve d’ « humanité » si on peut dire.
Le coyote, quant à lui, est fidèle à lui-même, obstiné ou persévérant, c’est selon. Et quand son instinct ne lui permet plus de trouver de solution satisfaisante, il se renseigne le bougre, ouvre un manuel et tente autre chose. Hélas pour lui, le sort s’acharne mais tel Sisyphe, il reprend le combat, certain que son travail n’est pas totalement vain. Oui, peut-être a-t-il la chance de ne pas réussir à attraper sa proie. Peut-être qu’il faut imaginer le coyote heureux.
1) http://www.senscritique.com/serie/Bip_Bip_et_Coyote/critique/6767585