Godard sans lunettes et sans vergogne appâte et ferre une jeune femme, Charlotte. Il quémande un baiser. On est en 1960, on ne demande pas à baiser ouvertement, l'article indéfini est encore obligatoire au cinéma. Elle se donne le temps de casser la croûte avec un bon steack avant de se décider à passer à la casserole ou pas. Et le jeune Godard parvient à ses fins. La scénette est drôle. Ses arguments et la conversation ne sont pas des plus fins et sensés. Toujours est-il qu'il l'a pécho le saligaud. En fait, on assiste à la mise à mour, à l'achèvement de tout un travail sentimental (le couple vient de se séparer d'une autre jeune femme dont la présence était censée rendre Charlotte jalouse). Dans une histoire de drague, Rohmer nous invite juste à en suivre l'étape finale. C'est court mais bon.
Alligator
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le 11 févr. 2013

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