La pire erreur judiciaire de ces dernières années !

D'ordinaire, j'ai scrupule à visionner des saccages de vies privées à peine réparés et faisant déjà l'objet d'un film. Or, si l'on peut vite passer sur les cruautés policières servies telles quelles du milieu de ce docu-fiction, cela vaut la peine de s'attarder sur toute la trame et de s'en souvenir, de cet assaut en pleine nuit tout à fait arbitraire, embarquement immédiat, panique, et tout cela parce qu'un petit juge l'a décidé et sans contestation possible d'autres instances. La prostration, la dépression, les pertes irréparables, le procès, la réhabilitation, tout est déballé. On est édifié que cela ait pu être quand on découvre les aveux, la si grande légèreté des détraqués par rapport aux dégâts sur leurs cibles, enfants inclus, encore plus en visionnant le bonus mettant en présence le vrai accusé et l'acteur dans le making-off ou quand ils firent connaissance avant le tournage. Ce qui force l'admiration est évidemment la performance de Philippe Torreton, complètement identifié au présumé coupable dans le long-métrage, attentif, souvent silencieux mais plein d'élan affectif dans son lien avec le vrai Alain Marécaux après la première projection privée du film, une scène de fraternité qui serre le coeur.