"La belle (de nuit) et la bête (d'affaires)" !


  • Attention ! Critique en assumant sans rougir des élans fleur bleue !
    Cinéma égale en premier usine à rêves.
    Le record d'entrées (4.030.683 en France - 463,4 millions de dollars de recettes mondiales, plus gros succès de la carrière de Julia Roberts) pour "Pretty woman", ce conte de fée moderne, est bien une illustration frappante de ce principe.
    Premier quart d'heure : un golden boy préparant un nouveau coup financier fuit une soirée guindée ; une p... se lève et s'habille (si l'on peut dire, vu le peu de tissu sur elle !) pour son cinoche de retape sur Hollywood boulevard. Montage alterné pour ceux qui ne comprennent pas vite : bien sûr qu'ils vont se rencontrer et même s'aimer contre toute logique. Mais avant le prévisible happy end, il y a 1 h 57 de savoureuses péripéties dans la grande tradition des comédies américaines.
    Le tombeur d'entreprises tombe donc par hasard sur la fille facile. Il l'invite dans sa suite d'hôtel où son sex-appeal 4 étoiles fait sensation. Piquante scène devant l'ascenseur avec une vieille dame très digne qui tance son mari : "Fermez la bouche très cher !". Au lever, il l'engage comme compagne pour une semaine. Mais le compteur sentimental reste à zéro et la bagatelle lui en coûte une autre, de 3.000 dollars. Ils apprennent à se connaître, s'influencent l'un l'autre. Elle retrouve une dignité féminine tout en découvrant la vie facile, les toilettes de luxe. Il s'humanise à son contact franc et naturel, de chevalier servant à chevalier blanc pour l'industriel qu'il voulait abattre. Alors que finit le contrat, l'amour s'est installé incidemment entre "la belle (de nuit) et la bête (d'affaires)"...
    Une romance avec pygmalion et jeune beauté, ce n'était alors pas nouveau. Mais il y a là un séduisant renouvellement du genre avec un bon scénario, du rythme, une mise en scène efficace et du jeu d'acteurs enjoué.
    Surtout, il y a l'ensorcelante révélation de Julia Roberts. Talent incontestable, dans la drôlerie, l'émotion, sans oublier le glamour. Plastique laserisée avec tact ou façon loup lubrique de Tex Avery par le regard masculin. Le regard féminin ? Il doit chercher en vain un aspect négatif.
    Richard Gere faisait un retour lui aussi terriblement glamoureux en lui donnant la réplique.
    "Pretty woman" (titre d'un tube des Sixties, du génial Roy Orbison) était, pour le Cinéma synonyme de divertissement grand public, porteur de lendemains qui chantent...

Ticket_007
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le 15 févr. 2017

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Ticket_007

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