Le cinéma italien aime nous régaler. Cette fois, il s’agit de Primadonna. Ce drame a une grande portée historique moderne, celle de l’Italie des années 60. Il s’inspire de l’histoire vraie de Franca Viola. Cette femme italienne est restée dans les mémoires pour avoir refusé un « mariage réparateur ».
Le film introduit bien l’histoire afin de comprendre le contexte de l’époque. Dans un premier temps, on suit donc Lia afin de voir son quotidien, ses relations avec sa famille, mais surtout Lorenzo. Puis, vient le moment où tout bascule. Lia ose dire non ! À partir de là, le film prend une tout autre tournure.
C’est passionnant de voir l’impact de ce choix très fort, et immensément courageux. Les répercussions sur la vie de cette jeune fille vont être terribles. Après sa décision de porter plainte, elle va être ostracisée par son village. Même l’Église lui fait comprendre qu’elle n’est plus la bienvenue. Pourtant, cette institution est primordiale dans la vie d'un village italien des années 60.
Ce constat est terrifiant de notre point de vue en 2024. Comment imaginer qu’une femme agressée endosse le rôle de pestiférée alors qu’elle est la victime ?
La performance de Claudia Gusmano est admirable. Elle porte haut un personnage difficile. On ressent véritablement la responsabilité sur ses épaules. Seules contre tous, ou presque, cette situation est des plus touchantes.