Marta Savina dresse d'une main sûre le portrait d'une époque, d'une Italie et d'une Sicile des années 60, aussi proches dans le temps que lointaines dans les coutumes, les habitudes et dans une mentalité sociale qui ne laissait aucune place à des choix différents. Primadonna est une histoire universelle d'émancipation féminine, d'indépendance et de grand courage. L'histoire de Lia parle à tout le monde et donne à réfléchir: sa décision de refuser le mariage forcé est en fait le premier pas vers une loi qui ne sera promulguée qu’en 1981, 20 ans après l'histoire racontée dans par le film.
Claudia Gusmano s’affirme de plus en plus comme l’étoile montante du cinéma italien. Quant à la mise en scène de Marta Savina – dont c’est le premier film – elle frappe et surprend, utilisant la caméra comme un œil qui regarde, capture et observe, donnant ainsi à chaque image et à chaque scène souvent un double sens, un sous-texte qui raconte ce qui est vu et ce que l'on peut ressentir.
Primadonna, n’est certes pas un grand film, néanmoins il nous émeut en nous impliquant dans les tourments des personnages, leurs doutes, leurs peurs et leurs douleurs.