Merci à celles et ceux qui ont défendu ce bijou, qui, c’est vrai, peut ne pas séduire tous ceux qui ne l’aimeront pas...
Vous vous souvenez du coup de poing que furent les premiers films de Rodrigo Rodriguez ou de Kusturica (Emir pour sa maman) ? Même impact, mais de façon évidente sans budget et avec l’impression que c’est notre grand oncle - celui qui immortalisait avec sa Paillard Bolex H8 toutes les fêtes de famille - qui est là aussi derrière la caméra...
Les trois protagonistes n’ont pas cet aplomb familier des enfants acteurs raffinés, un choix créatif. Ils crient ou marmonnent parfois leurs répliques comme les enfants parlent réellement, leurs mots sortent en rafales animées et bancales. C’est tellement rafraîchissant de les entendre jurer exactement comme les enfants, tellement excités chaque fois qu'ils disent un de ces mots que l’on dit “gros”. Leur énergie imprévisible donne le sentiment que ce sont eux qui dirigent Riddle of Fire , leur exubérance sans gêne propulsant le récit.
La tourte aux myrtilles vous fera saliver, et laissez vous prendre par l’extrême charme et la loufoquerie de ce film délicieux