Pour son deuxième long-métrage, Nick Powell retrouve Nicolas Cage cinq ans après le peu fameux Croisades pour un projet qui a trainé dans les tiroirs hollywoodiens pendant plus de vingt ans. Ce retard se voit clairement à l'écran, Primal proposant un thriller ô combien déjà vu où un cargo transportant notamment un chasseur d'animaux sauvages s'agrémente d'un ex-soldat devenu tueur sociopathe. Bien entendu, ce dernier va se libérer et en profiter pour laisser s'échapper quelques animaux dans le bateau, histoire de pimenter la traque...
Loin d'être pleinement réussi mais pas pour autant désagréable, Primal s'apparente à un téléfilm M6 torché comme il peut avec un petit budget et pas mal de bouts de ficelle. Entre un Nic Cage plus sobre qu'à l'accoutumée, une Famke Janssen méconnaissable sous son botox et le toujours aussi frappadingue Kevin Durand en tueur au sourire Colgate, le casting s'en donne à cœur joie, personne ne croyant au projet mais tous cachetonnant avec plaisir. Et puis comment s'ennuyer devant de telles séquences où le neveu Coppola capture un jaguar blanc en CGI, un cuistot se fait trucider par des singes dans une cuisine ou assister à une impasse mexicaine avec Nicolas brandissant fièrement son arc au milieu de guns.
On pourra regretter le manque de scènes avec ces animaux sauvages échappés dans le bateau qui auraient grandement dynamisé le récit et auraient proposé rien de moins qu'un gros Jumanji mâtiné de bagarres mais ne boudons pas notre plaisir, il faut prendre Primal pour ce qu'il est : un film d'action bas de gamme assez bien torché avec un Nic Cage convaincant. C'est tout, c'est peu, c'est déjà pas mal.