Un romancier à succès se rend en Tunisie pour y trouver l'inspiration. il rencontre la "sauvage" Aouina dont il fait une princesse exotique et, de retour à Paris, qu'il offre à la curiosité du Tout-Paris.
Le film de Gréville est lui-même une curiosité qui permet de découvrir Joséphine Baker par le biais du cinéma. Il n'a pas d'autre intérêt tant le sujet est stupide, pour ne pas dire crétin. A la fantaisie infantile que dispense le scénario s'ajoute une réalisation fort médiocre, bâclée. Dans le meilleur des cas, si on s'amuse, c'est de voir Joséphine Baker incarner une pauvre bergère tunisienne néanmoins outrancièrement maquillée et s'exprimant avec un savoureux accent amerloque!
Au terme de sa courte aventure, Aouina aura à choisir entre la simplicité et la liberté dans son pays et les obligations de la vie parisienne. Dans l'intervalle, Joséphine Baker a le temps de pousser la chansonnette et d'exécuter quelques danses frénétiques de son cru, notamment dans un spectacle de music-hall hors d'âge et désarmant de costumes et figures kitsch. Actrice limitée et mal dirigée, elle n'en demeure pas moins l'attraction d'une comédie qui, par ailleurs, n'échappe pas, comme attendu, aux considérations condescendantes, voire racistes, de la métropole à l'égard de ses colonies.