PRIS AU PIÈGE (à cons) ou El bar (de idiotas), d’Álex de la Iglesia avec Mario Casas, Blanca Suárez, Carmen Machi etc.
Retranchés dans un bar suite à un coup de feu à l’extérieur qui a tué un passant, des clients s’interpellent et râteau. Dans ce cinéma espagnol, même si certaines réalisations y échappent, je déplore cette triste habitude qui prête aux acteurs des attitudes et réactions excessives faces aux situations où tout est sur joué et sonne exagérément faux, à l’image des faciès figés des acteurs sur l’affiche. Un jeu de scène surfait qui bannit l’authenticité, dans le genre certes moindre, mais similaire exagéré et démesuré de certaines réalisations nippones (ni mauv... wouahaha!) insupportables, voire enfantines ou grotesques, dont on ne sait pas s’il faut en rire ou pleurer.
Ici on se retrouve prisonnier d’un huis clos relativement bavard et vite lassant qui déroule une déclinaison de l’improbable, à l’inverse d’un Cluedo, ou par exemple tous les paranos s’interrogent à propos d’une mallette dans laquelle le colonel aurait caché la moutarde qui me pique les yeux… tout ça pour finir à moitié à poil dans les égouts…mais comme dirait l’autre les goûts, etc.