L'histoire de ''Prison'', comme son titre l'indique, se déroule dans un inquiétant pénitencier au centre des Etats-Unis. Cette bâtisse vétuste était autrefois le refuge des criminels les plus dangereux du pays. Désaffecté depuis des années, le bâtiment se voit réhabilité quand un mystérieux ordre de réouverture est donné ! Dans cette prison, l'ancien directeur avait commis l'irréparable : il avait électrifié un innocent. L'âme de celui-ci trouve enfin l'occasion de se venger. Le massacre se déclenche aussitôt. L'innocent ''tué'' par erreur a une âme plus que vénère. Dans les sous-sols pourrissants de cette forteresse à l'abandon, se déchaîne alors une force aussi indicible que terrifiante. Les tuyauteries se mettent en furie, les rouleaux de fil de fer barbelé sont autant de pièges mortels (superbes effets spéciaux du regretté John Carl Buechler), l'âme damnée a même prévu un petit chauffage d'appoint, en transformant les cellules en véritables fours. Aux commandes de ce huis-clos cauchemardesque, le Viking Renny Harlin (''58 minutes pour vivre'', ''Peur Bleue'') s'en donne à coeur joie dans le charcutage de prisonniers en faisant de ''Prison'', une sympathique petite série B horrifique. Et une fois n'est pas coutume, le long-métrage transporte le film d'esprits frappeurs dans l'univers carcéral, un peu comme si ''Poltergeist'' rencontrait ''Le prisonnier d'Alcatraz''.