Sono Sion est une référence majeure du cinéma underground japonais contemporain, et si j'aurai pu essayer de découvrir son cinéma par le début ou par ses créations iconiques, le hasard m'a amené à l'entamer avec son dernier film en date : Prisonners Of The Ghostland.
Création OVNI de bout en bout, le film s'assume d'emblée comme un fourre-tout visuel et iconographique total, à la croisée de multiples genres tels le western, le post-apo et le film de samouraï. Difficile donc de coller une étiquette sur cette création surréaliste , où un Nicolas Cage en tête d'affiche, part en quête d'une fille réclamée par le shérif d'un fief étrange, au cœur de terres désolées radioactives.
Visuellement jouissif de bout en bout, il n'empêche que ce fatras de tout les extrêmes possibles alterne entre moments de pur génie, avec des hommages à des structures d'un certain Metropolis, et des scènes où le casting part en vrille à la moindre opportunité, comme si Sono Sion tenait à rappeler au spectateur à quel point son film est dérangé. Et au milieu de ça, un Nicolas Cage à la dérive offrira autant de dialogues cultes que de regards terrifiant, toujours dans cette étrange entre-deux entre le surjeu poussif et la décomplexité nanardesque d'un Jean Claude Van Damme.
Une curiosité filmique, à ne pas mettre à la portée de tout les regards, cependant.