Le film est passablement confus ou plutôt indécis : qu'a voulu montrer ou démontrer le réalisateur ? La grande confusion du renseignement dans la lutte contre l'Etat islamique ? La complexité du problème ? Certes, le film n'est pas manichéen mais à force de ne pas vouloir l'être on n'y comprend plus grand chose. L'héroïne principale est séquestrée dans les territoire de l'EI oui mais pas par ses combattants, en fait, pas vraiment. D'origine allemande, les service de renseignement de son pays tentent de la faire libérer oui, mais par l'intermédiaire de qui ? On ne comprend pas très bien. A force d'agents double ou triple on ne sait pas non plus très bien pourquoi elle a été enlevée. On finit par s'en moquer. Catrine Striebeck l'actrice, ne parait pas bien savoir non plus ce qu'elle vient faire là-dedans et son personnage, sans grand charisme, s'en ressent. Les preneurs d'otage ont des agissements confus, et ne suscitent ni empathie, ni antipathie... Médecin, elle en tue un (le seul un peu attachant) après l'avoir soigné : pourquoi ? Mystère. On regarde tout cela de loin.
La difficulté avec les films d'espionnage, c'est soit leur trop grande simplicité et ce ne sont plus que des films d'action, soit leur trop grande complexité qui fait qu'on s'en désintéresse. Tout le monde n'est pas le Carré dont les intrigues sont complexes, mais qui gardent un sens et une direction même et surtout quand elles virent à l'absurde... Ici tout est sans relief, on ne s'y ennuie pas vraiment mais on ne s'y intéresse pas non plus...