Process
Process

Film de C.S. Leigh (2004)

Processus du film : imprimer du vide sur celluloïd en tentant vainement de remplir le machin à coups de longs plans-séquence durant approximativement entre cinq et dix minutes. Sinon il y a Béatrice Dalle, l'alibi parfait pour vendre du cinéma rock'n'trash à la sauce frenchy : ici l'actrice se voit estropiée d'un mamelon, ingurgite du verre pilé mélangé à du yaourt, renifle et pleurniche avant de s'étouffer dans un sac plastique, déambule dans les galeries d'art en affichant son tatouage so sex, écoute des bandes inaudibles qu'elle rembobine inlassablement, fait figure d'objet dans un porno débarrassé de toute forme de jouissance et de désir...


Aussi : il y a Guillaume Depardieu, et Leos Carax qui vient cachetonner pour de la figuration, et Daniel Duval qui vient jouer les pervers en arrosant la chute de rein de son partenaire à coups d'alcool, il y a le titre du film qui revient cinq ou six fois durant l'enchaînement des images, il y a Béatrice Dalle qui ne dit pas un mot durant 91 minutes et puis la Tour Eiffel en reproduction miniaturisée... Bref c'est tout simplement vide, complaisant, auteurisant dans sa forme la plus antipathique et surtout complètement dénué d'utilités. Reste une belle lumière d'ensemble, mais c'est fort chiche face à ce gouffre de morosités crépusculaires : beurk !

stebbins
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le 27 mars 2021

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