Mesdames et messieurs, oubliez toutes vos notions de morale.
Pas une seule seconde je n'ai imaginé que ce film serait digne des paroles de toutes ces personnes autour de moi qui en ont fait les éloges. A la simple lecture de leurs visages, à leur seule connaissance, j'avais compris que l'horreur était en marche. Et je ne m'étais pas trompé. Mesdames et messieurs, oubliez toutes vos notions de morale, enterrez votre conscience, effacez de votre esprit tout ce que jusqu'alors vous aviez appris. Nous voilà entrés au 21ème siècle, ce film en est la preuve incontestable, l'hymne répugnante et tout aussi indescente qui sonne l'ouverture magistrale d'une décadence sans bornes, régie par une génération où toute notion de maturité n'est plus considérée que comme une vilaine tare, et où le maître mot ne réside qu'en dix lettres : obscènités.
En effet, ce film, si je puis ainsi le nommer, car toute autre dénommination serait sans doute trop vulgaire pour être publiée ici, a confirmé toute mes craintes les plus profondes. L'humanité est en passe de s'écrouler dans un fracas épouvantable mais néamoins volontaire, l'intelligence et la sagesse, sur le point tout proche de disparaître, abbatus par les ignominies de ces nouveaux adolescents immatures et bienheureux de leur stupidité toujours plus ignoble.
Car oui pour ces nouveaux jeunes hommes et jeunes femmes qui pullulent infestés par une terrifiant virus semblant couper les connections neuronales de ses petits victimes à petit feu et se répandre à toute vitesse sur la surface de la terre, la vie et les rêves ne se résument plus qu'à quelques principes bestiaux sortis tout droits de civilisations tordues sudaméricainnes et férues de psychotropes violents : Organiser des soirées, inviter 300 personnes dont 80% de filles à forte poitrines et plutôt aptes à se frotter sur le décor ambiant pour une obscure raison, de la drogue à volonté, de l'alcool à foison, de la musique commerciale bonne à faire fondre la matière grise, et voilà, voilà comment combler sa vie et pouvoir mourrir l'âme tranquille et heureuse d'avoir eu jadis une pathétique vie de débauche et de décadence profonde et totale. Bref, voilà ce à quoi notre belle génération aspire à présent, que ça vous plaise, ou non.
Je ne parlerai même pas de la qualité cinématographique de l'oeuvre qui soit dit en passant est, même après avoir outrepassé, ommis et effacé totalement de ma mémoire sa qualité scénaristique, tout à fait honteuse, digne d'un petit film amateur filmé à l'appreil photo, ne faisant que conforter la vive critique que je suis sur le point d'écrire à l'égard de cette honte monumentale qu'est Projet X, belle ode d'une foule d'adulescents en rut, reflet incontestable d'une incongruité sans nom.