Aller voir la mer c'est le but que s'est fixé un jeune homme pour fêter la fin de ses études. Il ne trouve rien de mieux que de partir sur les routes pendant que la guerre fait rage sur le territoire français. Le pays est à feu et à sang, tout le monde se bat, le danger est omniprésent, il peut apparait à chaque rencontre. Mais lui se balade tranquillement au milieu de tout ça. On veut bien qu'il soit candide et qu'il ait une réelle soif de découvrir le monde, mais sur sa route il voit plusieurs cadavres et assiste à plusieurs meurtres. L’histoire se déroule pendant la guerre de cent ans. Durant son périple, ce jeune homme va rencontrer l'amour, des religieux sectaires, voir les pauvres et les riches du pays. C'est tout le contexte de L'Amérique de 69 qu’évoque par le biais de son film Huston. Il parle de l'époque dans laquelle il vit au travers de ce film, l'Amérique est alors en pleine guerre du Vietnam et le mouvement hippie bas sont plein. Ce contexte il l'injecte à l’intérieur de son film. Seulement la réalisation est assez cheap, Huston veut nous faire croire en cette époque médiévale avec trois pauvres cavaliers à cheval. Les moyens financiers manquent cruellement pour rendre les choses crédibles. On voit bien qu'il manque de figurants et que l'image est loin d'être aussi bonne que sur d'autres de ses films. Faire avec le minimum n'arrive pas à créer un leurre suffisamment plausible. Les endroits sont quasi déserts, tout le monde fuit la guerre, mais pas le jeune homme et celle qu'il aime. C'est d'autant moins crédible que parfois les endroits sont désertés en pleine nuit comme l'est le monastère dans lequel ils sont accueillis. Si la menace est à la porte d'un endroit la population va se dépêcher à fuir, et donc ils vont le faire bruyamment. Hors les deux amoureux eux n'entendent rien. Pour incarner la jeune châtelaine le réalisateur a choisi sa propre fille Anjelica Huston. Bon son jeu est très approximatif, pour ne pas dire inexistant. Le récit manque de crédibilité à cause du manque de moyens, mais la subtilité narrative n'est pas non plus au rendez-vous.