A mes yeux, la principale et immense qualité de cette belle Promenade d'Huston est sa représentation du Moyen-Age. Ici rien de pompeux, pas de gros moyens, pas d'effets spéciaux, pas de mise en scène péplumesque tape à l'oeil à grands fracas. Ici tout n'est que méditation, nostalgie et vague à l'âme. Et je trouve que justement, cette modestie n'en renforce que l'authenticité. L'image donnée du Moyen-Age est beaucoup plus crédible que bon nombre de productions médiévalesques comme Le Nom de la Rose, La Chair et le Sang, Kingdom of Heaven, auxquels je ne jette pas la pierre les adorant mais j'ai adoré pouvoir m'identifer aux personnages. Less is more comme on dit. Huston filme magnifiquement la nature, on a envie de se perdre dans les forêts avec le séduisant héros Héron de Foix etl'aider à trouver la mer plutôt deux fois qu'une. Certaines scènes (le spectacle extérieur, la scène finale) touchent au sublime. Mélancolie et poésie se dégagent de cette œuvre définitivement à part dans la filmographie de Huston grâce notamment à la magnifique bande originale de l'immense Delerue et la beauté juvénile de la jeune et frêle Anjelica fille de.