Prototype même du roman-photo cinématographique (voix off à la con, scènes courtes, dialogues insipides), Vie Privée est un fier représentant d'un cinéma des années 60 complétement suranné et de ce que la Nouvelle Vague a produit de plus périssable. Ouais. Et bah pourtant ça a totalement fonctionné sur mon petit cœur de jeune vieux qui aime le vintage. J'ai trouvé ça très joli (merci la restauration Gaumont/CNC) grâce sans doute au talent d'un Louis Malle qui m'intéresse toujours, quel que soit son scénario, et qui filme Bardot comme personne (peut-être son meilleur rôle après La Vérité ?). Ce film est un magnifique hommage à sa beauté (quelques plans de son visage touchent au sublime) et surtout à sa sensibilité et sa mélancolie. La mise en abyme des vies du personnage et de l'actrice est intéressante, touchante même, et la vision du traitement de la femme avec la célébrité, les médias et le show-business en fait finalement une œuvre assez féministe. Une dernière chose, la scène finale est magnifique.