ça passe parce qu'il y a de toute façon un certain standing qui permet de se dire avec satisfaction, ah, enfin un film de SF qui ressemble à un vrai film de SF, où on a vraiment l'impression d'être dans un univers crédible, froid et flippant.

Mais mon Dieu et c'est le cas de le dire, que ne faut-il pas braver pour retrouver une infime partie des sensations d'antan. Ridley Scott n'échappe pas à la déliquescence de la Science-Fiction dans le chantre du gloubiboulga. Tout le monde pourra le constater sans peine tant c'est flagrant, les personnages sont horriblement mal écrits et ne servent à rien à l'exception de David, Fassbender impeccable, bonjour moi c'est Bishop, et Shaw, bonjour moi c'est Ripley, Noomi Rapace qui a vraiment du mérite à porter énormément de scènes. Et je reste gentil. Un petit bonus pour Idris Elba et un gros moins pour Charlize Theron et tous les autres atomisés dans le Rien. Le scénario est surboosté à toutes les merveilleuses idées qu'impliquait le premier Alien mais Ridley Scott ne sait pas quoi en faire et finit par abîmer sévèrement l'imaginaire de son chef-d'oeuvre.

C'est une sensation très étrange d'assister incrédule à la fusion entre un blockbuster sans âme pétri d'amour vide et de foi dégoulinante et un jeu de cache-cache qui consiste à ne pas montrer que c'est tout simplement un hybride d'Alien avec des moyens modernes. Il faudrait l'assumer et porter cette idée de prémisses mais Ridley veut faire autre chose et s'embrouille. Il inclut des références superflues aux autres films et part dans des directions très foireuses et sans issue pour noyer le poisson mais ne peut que revenir à l'essentiel de ce qui a fait son chef-d'oeuvre.

Cette préquelle qui n'en serait pas une devient largement prévisible pour tout amateur de l'univers d'Alien, c'est à dire un paquet de monde. En gros, il nous prend un peu pour des tebés... Aucune surprise réelle hormis celle des incohérences qui pleuvent littéralement.

Un film consommé sans aucune passion, mais 6 parce que j'y ai cru malgré tout, voire 7 de très bonne humeur tellement c'est impeccablement filmé et visuellement porteur (Le géant chauve a la classe).

ps : par contre, de mauvaise humeur, le film peut être totalement liquéfié scène après scène sans compter qu'une bonne poignée d'entre elles sentent Avatar à plein nez. Au moins, Cameron avait le mérite de faire ce qu'il voulait.

NB : Insérer la mention "ne pas oublier de remercier le scénariste de Lost" un peu partout dans cette critique.
drélium
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le 30 mai 2012

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le 24 sept. 2012

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drélium

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