Je suis pas un fan de Emir. Et ce film-ci ne me fait pas changer d'avis.
Le récit est du gros n'importe quoi un délire à la Emir. C'est bien de proposer autant d'idées, de faire du cinéma un terrain de jeu sans limite, amis au bout d'un moment ça devient lassant aussi quand il n'y a pas plus de cohérence, de contrainte, de limite. EN effet, Emir passe d'une idée à l'autre sans jamais rien exploiter vraiment à fond, tout ce qui l'intéresse c'est de faire des cabrioles. J'ai même assez vite eu l'impression que le bougre faisait ce que l'on attendait de lui. Car avant, même dans ses scènes les plus burlesques, je sentais une forme de retenue 'je raconte un truc, j'essaie d'être drôle, tant mieux si je le suis', alors qu'ici j'ai plutôt senti un truc genre 'je sais que ce que je fais est drôle, tout le monde applaudira alors je vais me lâcher à fond'. Et c'est lourd.
C'est bruyant aussi. Certes, on ne peut nier un savoir-faire en terme d'image, de découpage, de montage, de rythme... mais à cause de ce scénario foutraque, forcément Emir ne peut que mettre une nouvelle couche à l'aspect foutraque. Ça fuse donc dans tous les sens, tout le monde en fait des caisses, la musique festive est constante... c'est fatigant tout ça. Heureusement le gosse joue bien et puis y a de ces belles plantes ! Avec de beaux balcons ! Et de belles portes de garage ! Mon piston en a attrapé la goutte.
Bref, j'ai eu l'impression de me retrouver à une fête où tout le monde s'amuse sauf moi.