Promotion canapé est un vestige en soi, car il date de 1990, mais fait partie d'un autre monde concernant le harcèlement moral et sexuel des femmes, dont la fameuse promotion canapé, pour monter dans la hiérarchie. En l'occurrence, deux jeunes femmes qui quittent leur Province pour aller sur Paris travailler à la Poste, donc des fonctionnaires. Elles vont découvrir que pour gagner plus, il va falloir utiliser leurs charmes.
Il y a un seul moment qui est amusant ; celui où les nouvelles recrues de la Poste sont accueillies par un formateur zélé, joué par Pierre Richard, et filmé en contre-plongé comme s'il s'agissait d'un militaire. Et après, c'est le drame, car non seulement, il ne se passe rien, mais c'est dégueulasse, aussi bien sur la forme (une image digne de Maguy) que sur le fond, où la Femme n'est bonne qu'à coucher avec supérieur pour monter en grade, et non par son talent. De plus, je trouve ça très douteux qu'une des deux femmes, Margot Abascal, ne soit âgée que de seize ans au moment du tournage, à batifoler avec des mecs qui pourraient être un père, voire un grand-père.
De plus, les acteurs sont vraiment nuls, aussi bien Claude Rich que Michel Sardou, en passant par Thierry Lhermitte qui, vingt ans avant Quai d'Orsay, joue déjà un ministre, à savoir celui des Postes. Mais on voit la différence quand c'est Bertrand Tavernier derrière la caméra et Didier Kaminka, plus connu pour avoir coscénarisé des films de Claude Zidi (qui participe à celui-là).
Il est à noter que le film a été un succès à sa sortie ; repris tel quel de nos jours, il serait sans aucun doute brûlé en place publique, et je ne donnerais pas tort, tant le résultat est consternant et avilissant pour les femmes.