Prowl
3.6
Prowl

Film de Patrik Syversen (2011)

Une jeune femme au doux nom de Amber (je déconne) souhaite quitter le foyer familial, dans lequel elle se sent de plus en plus étrangère. Sa mère boit depuis la mort de son mari, elle lui annonce qu'elle fut adoptée. Un appartement, en ville, loin de sa bourgade de consanguins qu'elle haït fortement, se libère. Elle doit y être le lendemain, avec l'argent, sinon il ira au plus offrant. Sans permis, elle demande à ses potos trop kewl de trouver une solution. Ce qu'ils font, avant de s'embarquer pour un trip. Parce qu'ils sont comme ça les jeunes, ils n'ont pas cours, pas de petit boulot, pas de jeux à finir ou de films à regarder. Bref, tous dans un van et c'est parti. Sauf qu'à peine sorti du village, le moyen de locomotion tombe en panne. Mais genre cinq mètres après le panneau ! Un camion passe alors par là, et le joyeux groupe se dit qu'embarquer dedans est une bonne idée. Ils vont bien vite le regretter, car au bout d'un trajet qu'ils auront vécu bourré, défoncé, tout en jouant à "action ou vérité", se trouve... l'horreuuuur !

Bon, ça pue déjà pas mal rien qu'en résumant hein ? Soit, mais à le regarder c'est encore pire. Patrick Syversen n'est pas un illustre inconnu, on a pu voir son très nul Manhunt donc il faut avouer qu'en lançant le film on est prévenu. Prévenu qu'on va devoir se taper une intrigue banale et qui réussie tout de même à prendre le pas sur les personnages. Par personnages, il faut entendre "chair prête à être dévorée sans qu'une seule fois on ne s'identifie à qui que ce soit", empathie zéro. A cela on ajoute une caméra tenue par Mohamed Ali et on a le film d'horreur actuel par excellence. La fuite de l'héroïne dont on ne voit rien car filmé dans son dos et avec une caméra porté à faire gerber les marins les plus courageux, vous n'y échapperez pas par exemple.

Prowl est donc un mauvais film. Mais est-ce un mauvais film sympatoche ? Il faut bien avouer que le retournement de situation final est plutôt bien, sans non plus casser trois ailes à une chauve-souris japonaise. Les djeunes sont donnés en pature à des streums à limage du film : déjà-vus. Des vampires à la 30 jours après, des apprentis suceurs de sang pour lesquels sont rabattus des débilos par un camionneur. Ca peut aussi rappeler le pitch de Midnight meat train, en fait. On ne saura rien de plus d'eux, à part qu'ils forment une horde et qu'ils sont dotés d'une faculté de saut diablement excitante. Mouais. Et capable de dépecer leurs victimes comme des bouchers. Ce qui est débile pour des vampires, vu les litres de sang qu'ils perdent dans ces démonstrations de force. Mais bordel messieurs les réalisateurs, un peu de jugeotte bon sang, le gore c'est bien, mais le gore malin c'est mieux.

Bref, le métrage n'est pas intéressant, pas bien interprété, pas bien filmé, et les stars du film sont débiles. Reste la puissance du twist, qui aurait pu avoir une certaine force si seulement il n'était pas survolé. C'est trop peu pour ne pas être oublié de suite. Hein, Prowl, connais pas !
Bavaria
3
Écrit par

Créée

le 5 août 2011

Critique lue 657 fois

3 j'aime

3 commentaires

Critique lue 657 fois

3
3

D'autres avis sur Prowl

Prowl
Georgio
4

Vampire en RTT

Petite surprise pour le réalisateur Finlandais Patrik Syversen qui nous avait concocté en 2008 un bon petit survival à l’ancienne incroyablement prenant en la personne de Manhunt. 2 ans plus, il...

le 20 sept. 2012

1 j'aime

Prowl
Baron_Samedi
1

Critique de Prowl par Baron Samedi

Prowl : Un film de vampire. Il parait. C'est totalement raté. Un groupe de jeune sert de repas à une bande de vampires, mais alors, c'est moche, long, et ça fait beaucoup trop de bruit. Un autre flop.

le 14 sept. 2016

Prowl
Jérôme_Richenauer
3

Critique de Prowl par Jérôme Richenauer

Amber vit dans le trou du cul du monde. Et elle en a marre. Elle veut partir. Quand l'opportunité d'avoir un appartement en ville se présente, elle n'hésite pas. Mais elle n'a pas de véhicule pour y...

le 6 avr. 2016

Du même critique

Taxi Driver
Bavaria
10

Critique de Taxi Driver par Mickaël Barbato

BEST. FILM. EVER. Taxi Driver semble sorti du plus profond des tripes d'un scénariste en état de grâce (Schrader) et d'un réal tout simplement génial. Description sans concessions, ou presque...

le 29 nov. 2010

84 j'aime

8

Il était une fois dans l'Ouest
Bavaria
10

Critique de Il était une fois dans l'Ouest par Mickaël Barbato

Voilà le film le plus définitivement contemplatif qu'on puisse voir. Leone, tout comme Kubrick, était un cinéaste de l'esthétique. Ce sens peu commun, voir en désuétude de nos jours, allié à son...

le 3 mai 2010

80 j'aime

5

Le Festin nu
Bavaria
8

Critique de Le Festin nu par Mickaël Barbato

William Lee, junkie et dératiseur, est forcé de fuir le pays après avoir accidentellement tué sa femme, trouvant refuge en Afrique du Nord. Sur place, il pense être un agent secret tombé en plein...

le 17 févr. 2011

79 j'aime

2