Parlons-en, parce qu'il y en a des choses à dire ...

Il est enfin arrivé ! Cela fait des mois qu'on l'attendait avec impatience (nous, les Psychos) et il est là !

Malheureusement, comme le premier film, on n'est loin du niveau de la série ... mais pour des raisons différentes. Dans celui-là, le début est bourré de références ou d'expressions tirées de la série, ce qui doit être jouissif quand on est un ancien fan de la série mais c'est gratuit et surtout overkill pour ceux qui -comme moi- se refont régulièrement des épisodes et qui demandent un peu de neuf.

Bizarrement, niveau personnages, ce que j'ai préféré dans ce film ne correspond pas à ce que je préférais à l'époque de la série. Avant, c'était l'alchimie Shawn-Gus / Juliet-Lassie / Shawn-Juliet et le potentiel comique de la relation Shawn-Lassie / Shawn-Gus. Malheureusement, dans ce film, ces relations ne marchent plus, à part la dernière qui survit tant bien que mal. Cela est surtout dû à Timothy Omundson qui ne joue presque pas, mais on ne peut pas lui en vouloir car il a réellement souffert d'un AVC (et le film a d'ailleurs été écrit sur mesure pour lui). Par contre, les autres acteurs principaux (J. Roday, D. Hill et surtout M. Lawson) n'ont pas cette excuse et, même s'ils s'en sortent mieux, ils sonnent faux ou en tout cas ne jouent plus les mêmes personnages (contrairement au chef Vick et à Henry dont les acteurs ont parfaitement retrouvé leur personnage). D'autres personnages se font donc remarquer comme Selene, toujours très drôle dans le même esprit que la série auparavant même si elle n'a intégré l'équipe que récemment et Woody, la valeur sûre qu'on ne présente plus !

Niveau scénario, les situations sont drôles sur le papier (le manteau de fourrure ou le bar à chat), mais peu marchent à l'écran et c'est frustrant. Attention, tout n'est pas à jeter, il y a de bonnes idées comme l'intro père-fils en hommage à la série ou l'évolution de la relation Shawn-Henry mais parfois, la scène commence bien puis s'éternise et n'est plus drôle (comme la scène du pied ou les nombreux accents). Et si on se penche sur l'enquête, elle est intéressante et bien construite mais j'ai vu venir les retournements à des kilomètres (je mets ça sur le fait que j'ai vu tous les épisodes de la série des dizaines de fois). Enfin, on ne retrouve pas l'esprit de la série, surtout le personnage de Shawn qui d'habitude dynamise les enquêtes avec ses idées absurdes et débordantes d'imagination. Alors je sais bien que Juliet sait et qu'il l'a dit à Lassie à demi-mot mais il reste tout de même de nombreux personnages qui ne savent pas et c'est entre autres ce qui manque à ce film pour capter l'essence de la série.

Mais le sacrilège qui a brisé mon petit coeur de fan inconditionnel est de découvrir la devanture du bureau de Psych recréé sur un fond vert cheap. Le seul moment qui sauve réellement le film est sa fin avec le retournement de situation concernant la relation Gus-Sedene puis la manière dont la relation entre Lassie et son père se termine.

Pour conclure, si vous avez beaucoup aimé la série à l'époque et que cela fait longtemps que vous ne l'avez pas regardée, foncez, vous passerez sûrement un bon moment.

Par contre, si vous êtes un fan hardcore, celui qui scrute l'ananas et qui n'a besoin que du générique pour être satisfait, alors je sais que vous n'avez pas besoin de moi pour vous ruer sur le film quelque soit sa qualité et c'est à cela que l'on reconnaît un Psycho. Gardez tout de même en tête que le film est raté sur le plan nostalgique, malgré quelques certaines références subtiles bienvenues comme la présence de l'ananas toute en finesse et en référence au pilote ou encore l'évocation du commerce d'ivoire, cause chère à James Roday.

Pour les autres malheureusement, passez votre chemin mais REGARDEZ PSYCH, LA MEILLEURE SERIE DE TOUS LES TEMPS !!!

(Par contre, la promotion du film était géniale, comme celle du premier d'ailleurs, presque meilleures que les films eux-mêmes)