Psycho-Pass revient au format filmique, toujours matérialisé par la même équipe créative et supervisé par l’architecte de la franchise : Naoyoshi Shiotani. Le film fait suite au flashback initié en post-credit du précédent – First Inspector – et raconte donc une intrigue qui sert de préquel à la saison 3. Le réalisateur réhabilite l’ambiance Tech-Noire, avec tous les protagonistes principaux du show (Kogami y compris) en quête de distribuer un jugement équitable au sein d’un système corruptible. On est dans du drama cyberpunk, au rythme lent, et ton sérieux tellement constant qu’il en devient parfois lourd à suivre. La musique Classique dramatique convient bien aux climax. On devine une très forte inspiration du storytelling de Mamoru Oshii, en particulier sur la prépondérance de discussions morales et pensives, perdues dans l’insatiabilité du monde et sa société déviante, ainsi que pour ces cadres larges fourmillant d’une architecture dense. Un régal visuel qui rappelle Ghost in the Shell – Innocence. Sous l’égide de Production I.G, l’animation est, sans surprise, très soignée, avec un chara-design mature et des décors mêlant habilement 2D et 3D en une esthétique futuriste glaciale et menaçante. L’action est toute aussi complexe et intense, dans des environnements riches et luxueux qui donnent un aspect haut-de-gamme à ce récit de SF. En dépit de plans visuellement forts, et novateurs, ce quatrième film apparaît complexifié plus que de raison, étalant toute une mythologie à la façon d’une adaptation de Project Itoh.