Ancré dans la culture cinématographique aux USA, le mythe de Psycho (Hitchcock, Anthony Perkins, la belle et étrange maison Victorienne ...), avec le succès de Psycho II, incite les studios Universal à poursuivre les projets avec un Psycho IV, qui sera tourné à leurs nouveaux studios en Floride, en juin 1990, dans un but de promotion de ces derniers. Cependant, l'insuccès de Psycho III au cinéma, les incitera à sortir le 4ème film sur le cable (Showtime exclusive) et non dans les grandes salles. Absolument introuvable en France à l'époque, je me souviens avoir pu me procurer une copie de qualité à la location dans un video club de ma ville. Absolument fan de la série grace à ce mélange de suspense et d'émotion apportés par l'interprétation d'Anthony Perkins et le décor fantastique biscornu et supposé perdu dans le désert, j'ai été agréablement surpris par la qualité du IV. Visuellement soigné et inventif, la mise en scène et la photo ne déméritent pas, visiblement tourné en Floride ce qui apporte une touche originale, riche en émotion grace au jeu des acteurs, les producteurs ont poursuivi la ligne de la série dans la qualité et le respect de l'original, tout en racontant une nouvelle aventure de Norman à la fois sérieuse et divertissante. Tourné en format 35 mm, full screen pour la diffusion TV, mais protégé en format wide screen dans l'espoir de pouvoir sortir le film en Europe dans certaines salles de cinéma (ce qui n'arriva pas en France en tout cas), nous pouvons désormais grace au blu ray apprécier Psycho IV dans un format cinéma 1.78 pour la diffusion sur une TV.
Enthousiasmé par le "rajeunissement" de la série apporté par Psycho IV, version très différente des suites précédentes, Anthony Perkins travailla avec les producteurs sur le scénario d'un Psycho V, que l'acteur voulait être la meilleure suite possible (Lire son entretien lors du BIFFF de 1992). Malheureusement, cet acteur unique, discret et professionnel, fut emporté par la maladie avant d'avoir pu nous offrir de nouvelles émotions au cinéma grace à son talent intense, dont la disparition apporte un grand vide artistique, dans les domaines du suspense, du drame et de la comédie.