Ce téléfilm a pu voir le jour grâce à l’appui des fans de Psychose et aux succès des slashers dans les années 80 : les Jason, les freddy, les mike myers. Psycho IV a permis de faire découvrir cette icône du cinéma et son interprète qui disparaîtra 2 ans plus tard à une nouvelle génération de spectateurs. De plus, il est réalisé pile 30 ans, après le choc provoqué par le Maître du suspense. Quel plaisir, également, de retrouver le score mythique de Bernard Hermann absent lors du troisième volet. Maintenant que le côté nostalgique a été traité, je vais entrer dans le vif du sujet.
Par le biais d’une émission radio tenue par CCH Pounder, le spectateur va découvrir le passé de Norman Bates par le biais du thème de la soirée : les matricides. Pour les plus jeunes, cette actrice a incarné Claudette Wyms dans la série the Shield. Pour les plus cinéphiles, c’est Brenda dans Bagdad Café. Il est surprenant de retrouver la présence de John Landis, en directeur de station radio, plus habitué au genre de la comédie que du thriller. Mais le plus étonnant : c’est Henry Thomas (Elliot de E.T) jouant le jeune et sensible Norman. Comme quoi rencontrer des extra-terrestres peut foutre la vie d’un acteur en l’air. Je plaisante, bien entendu !
Aujourd’hui, on peut faire le parallèle avec Bates Motel où Freddie Highmore devient de plus en plus convaincant en Norman Bates et plus effrayant que Henry. Je dirai que ce 4ème opus est une ébauche de ce qui a été utilisé et développé dans la série des années 2010.
L’influence du slasher est très présente dans ce téléfilm à travers le choix de l’éclairage et la façon de filmer les meurtres qui est ni extraordinaire, ni vraiment flippante. Il y a même un clin d’œil à La nuit de Masques.
En effet, la robe portée par Norman au moment du meurtre de la jeune fille, entrant dans la demeure familiale comme dans un moulin, a les mêmes couleurs que le costume du jeune Mike Myers lors de la scène introductive d’Halloween.
Ce qui est le plus gênant est l’interprétation de Norma par Olivia Hussey qui en fait une hystérique trop caricaturale dont les traumatismes ne sont jamais clairement explicités. Dans la série, Vera Farmiga est plus subtile dans son jeu. Mais le plus ridicule est l’utilisation de la voix-off montrant l’influence de la mère sur son fils qui un vrai point faible pour le film. Une manifestation physique, par le biais d'hallucinations, aurait eu plus d’impact mais le public aurait été déstabilisé par la présence de fantastique dans cette saga. C'est d'ailleurs ce qui est reproché au dernier plan de ce téléfilm. Je reconnais avoir été clément sur ma notation mais le fait de retrouver Anthony Perkins dont son rôle le plus mythique est toujours plaisant à (re)voir. Je suis sans doute trop fan du personnage.